Diplomatie, sécurité, économie et religion, les piliers de la tournée du Roi en Afrique de l’Est
La tournée du Roi Mohammed VI en Afrique de l’Est, s’achève par l’étape de l’Ethiopie, après la Tanzanie qu’il a quittée jeudi après-midi. Avant même que cette tournée ne se termine, on peut la considéré comme une avancée diplomatique majeure du Maroc dans sa stratégie de retour au sein de l’organisation panafricaine, l’UA.
Tout comme au Rwanda, la Tanzanie s’est prononcée en faveur du retour du Royaume au sein de l’Union Africaine. Le Maroc se pose désormais en partenaire et ami incontournable de ces Etats qui font partie d’une sphère géographique et linguistique qui n’avait été jusque-là que faiblement pénétrée par l’appareil étatique marocain, mais aussi par ses entreprises, hormis BMCE Bank of Africa et Saham Assurance.
La « conquête de l’Est » africain fait donc suite aux déplacements royaux en Afrique occidentale et centrale de ces dernières années, lesquels ont permis de hausser les relations bilatérales avec ces Etats africains francophones à des niveaux jamais atteints auparavant.
A Kigali et à Dar Es Salam, le Roi a présidé la signature d’une vingtaine de conventions et accords dans des domaines aussi différents que variés. Dans les deux capitales les opérateurs économiques ont tenu des foras pour renforcer la coopération économique entre le Maroc et le Rwanda d’une part et avec la Tanzanie d’autres part.
A l’instar de la tournée royale en Afrique de l’Ouest, la religion est de nouveau présente dans la tournée du monarque en Afrique de l’Est. Religion, économie diplomatie et sécurité marchent ensemble, soutient-on dans les coulisses royales.
Dans la capitale économique de la Tanzanie, le roi Mohammed VI a donné le coup d’envoi de la construction d’une mosquée. C’est sa première activité en sa qualité de Commandeur des croyants au cours de cette tournée continentale.
Dernière étape de la tournée royale: l’Ethiopie, dont la capitale Addis-Abeba abrite le siège de l’Union africaine. La ‘‘capitale africaine’’ est capable d’influencer la position d’un certain nombre de pays de la région sur les questions diplomatiques en faveur du géant de l’Afrique du nord. Acteur incontournable en Afrique et quatrième pays le plus prospère du continent après l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Angola, l’Ethiopie dispose des atouts économiques qui faire l’objet de partenariats avec le Maroc.