Retour à l’UA : Le Maroc dénonce les « manœuvres d’obstruction » de la patronne de l’UA
Le Maroc qui a déposé en juillet dernier une demande de réintégration au sein de l’union africaine (UA), a dénoncé ce mercredi, dans un communiqué, « les nouvelles manœuvres » de la présidente de la Commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma qui chercherait selon Rabat, à faire « obstruction » à cette adhésion.
Dans son communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères accuse la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, très connue pour ses positions hostiles au Maroc, de « tenter de contrarier la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine », alors que « le Maroc dispose à ce jour, documents à l’appui, du soutien et de la pleine adhésion d’une grande majorité d’Etats membres, largement supérieure à celle requise par l’Acte Constitutif de l’UA ».
Selon ce communiqué, Mme Dlamini-Zuma avait déjà « retardé, de manière injustifiée, la diffusion de la demande du Maroc aux membres de l’UA » en septembre.
Le royaume, ajoute le document, est assuré qu’elle « poursuit son élan d’obstruction, en improvisant une nouvelle exigence procédurale, inédite et sans fondement (…) par laquelle elle rejetterait arbitrairement les lettres de soutien (au Maroc) des Etats membres de l’UA ».
Par ces manœuvres, Mme Dlamini-Zuma « se met en contradiction avec son devoir de neutralité, les règles et les normes de l’UA et la volonté de ses Etats membres », estime le département marocain des affaires étrangères.
Le royaume mène depuis quelques mois une vaste offensive diplomatique en Afrique, pour obtenir les soutiens nécessaires à son retour à l’UA.
Le roi Mohammed VI avait souhaité mi-juillet le retour au plus vite de son pays au sein de l’UA, que le Royaume avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission au sein de l’organisation, de ladite république sahraouie «RASD», autoproclamé par le front Polisario.
Le retour du Maroc dans l’UA doit être validé par un vote des Etats membres à la majorité des deux tiers (soit 36 pays).