Le Burkina Faso mobilise 28 milliards d’euros mobilisés pour le développement économique
En quête de 8,5 milliards d’euros, le Burkina Faso est parvenu à mobiliser environ 28 milliards d’euros lors d’une conférence internationale des donateurs à Paris, des fonds destinés à financer son plan national de développement économique et social (PNDES).
D’un coût total estimé à 23,5 milliards d’euros sur 5 ans, ce PNDES est qualifié «d’insurrection contre la pauvreté» par le gouvernement burkinabè, qui a prévu d’en financer lui-même les deux tiers, soit environs 15 milliards d’euros.
L’objectif de la conférence organisée mercredi et jeudi dans la capitale française, était de collecter les 8,5 milliards restant, un objectif largement dépassé.
La Banque mondiale en tête, les grands bailleurs de fonds publics s’étaient déjà engagés mercredi à apporter 12,2 milliards d’euros.
Jeudi, quelque 800 investisseurs privés, venus du monde entier, se sont à leur tour engagés à participer à des projets dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures ou des technologies de la communication, avec des promesses d’investissements estimés à quelque 16 milliards d’euros.
« Votre mobilisation témoigne de l’engagement de la communauté des partenaires du Burkina Faso à soutenir continûment les efforts que déploie le gouvernement pour assurer un mieux-être aux populations burkinabè », a salué le président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.
Le PNDES, élaboré pour la période 2016-2020 vise à changer de façon structurelle l’économie du pays pour asseoir son développement, tout en menant une lutte acharnée contre la pauvreté. « L’ambition est de faire reculer la pauvreté, qui est de 40% aujourd’hui, à moins de 35% d’ici à l’horizon 2020 et de créer 50.000 emplois par an », avait souligné Paul Thiéba, le premier ministre du Burkina Faso.
Parmi les projets les plus emblématiques figurent la construction d’un centre hospitalier universitaire à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, la construction d’une autoroute entre la capitale, Ouagadougou, et Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire voisine, pour faciliter le transport de marchandises vers le port d’Abidjan.
Le Burkina Faso, pays enclavé de l’Afrique de l’ouest, est classé 183ème sur 188 à l’Indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).