Côte d’Ivoire : 5.462 entreprises sortent de la clandestinité fiscale

Côte d’Ivoire : 5.462 entreprises sortent de la clandestinité fiscale

L’amnistie fiscale initiée par le gouvernement ivoirien pour le compte de l’exercice 2016, a permis à plus de 5000 entreprises de sortir de la «clandestinité» en procédant à leur déclaration fiscale.

«5462 entreprises ont été réintégrées dans le système et cela permet d’avoir un potentiel de recettes à venir sur cet élément », a indiqué le ministre ivoirien du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Abdourhamane Cissé, lors d’une conférence de presse sur les réformes engagées par l’Etat ivoirien.

A l’occasion, le ministre du Budget a également annoncé, la mise en œuvre en 2017, de la télé-déclaration de l’impôt à partir du premier trimestre, la dématérialisation de la procédure de passation des marchés publics à partir du premier semestre et la suspension de l’impôt général sur le revenu (IGR).

Rappelons qu’une «amnistie fiscale» avait été instaurée par le ministère du Budget au titre de l’annexe fiscale 2016, qui permettait aux entreprises n’ayant jamais fait leur déclaration fiscale, de le faire avant le mois d’avril. En contrepartie, l’Etat s’était engagé à abandonner leurs dettes fiscales.

Soulignons que «Paying Taxes 2017», a fait observer que la Côte-d’Ivoire possède l’un des taux d’imposition les plus élevés au monde (172ème sur 190 pays). L’étude qui mesure le taux d’imposition total moyen pour une société-type de taille moyenne, selon les règles fiscales en vigueur dans 190 pays en 2015, relève en Côte d’Ivoire, un niveau de taxation et des démarches administratives parmi les plus contraignants du continent.

Il ressort de ce document qu’au total, 51,3% des résultats commerciaux des entreprises ivoiriennes sont prélevés par le fisc ivoirien, un niveau nettement supérieur à la moyenne du continent africain, établie à 47,1% et largement au-dessus des taux d’imposition pratiqués au Sénégal (45,1%), au Nigeria (34,3%) ou encore au Ghana (32,7%).

En outre, en Côte d’Ivoire, il faut 63 opérations de paiement pour se mettre en règle avec le fisc, soit quasiment le nombre le plus élevé d’Afrique où la moyenne est de 36,7 opérations. «Cette situation incombe aux taxes et prélèvements sur les salaires, dont le nombre de paiements atteint 24 opérations, mais aussi et surtout aux nombreuses autres taxes (36), telles que la TVA, ou l’impôt foncier», explique l’étude de la Banque mondiale.

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Aliste Flandrain

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