L’Afrique du Nord invitée à agir sur deux leviers pour soutenir les startups
Les startups peuvent jouer un rôle considérable dans la croissance inclusive en Afrique et notamment dans la région septentrionale, souligné la Banque africaine de développement (BAD), dans une nouvelle publication qui analyse le rôle de l’entrepreneuriat émergent dans la croissance inclusive en Afrique du Nord, notamment au Maroc.
Mais le groupe bancaire relève que les nouveaux entrepreneurs sont freinés par le faible niveau d’éducation et les difficultés d’accès au financement. Devant un tel constat, la BAD recommande à l’Afrique du Nord d’agir sur ces deux aspects en partenariat avec le secteur privé et les institutions financières.
La principale conclusion de cette publication est que les jeunes possèdent les compétences entrepreneuriales, mais par manque de soutien, ils s’arrêtent au début du processus de développement de leurs activités. « Les jeunes en situation de précarité sont un gisement en or pour l’entrepreneuriat en Afrique du Nord. S’ils étaient accompagnés dans leurs projets, ils joueraient un rôle primordial dans la croissance de la région», soutient la banque panafricaine.
«À un stade très précoce de la création d’entreprise, c’est-à-dire entreprises en phase de lancement, les jeunes de 25-34 ans, issus de familles à faible revenu et avec un niveau d’éducation secondaire, sont les plus dynamiques. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’accomplir les démarches pour créer ou pour gérer une entreprise, les personnes les plus actives sont issues de milieux aisés», soulignent les économistes de la BAD.
En effet, les résultats ont montré que la plupart des individus qui créent les entreprises ont fait des études au moins post-secondaire. La deuxième contrainte est liée à l’accès au financement. Il a été démontré que les personnes soutenues par des investisseurs informels et/ou des familles riches sont disposées à être propriétaires d’entreprises. La publication reconnaît pleinement que « les nouvelles entreprises éprouvent des difficultés à attirer des financements extérieurs au stade initial, qu’il s’agisse de prêts bancaires ou de prises de participation».
Le Rapport de 47 pages examine les facteurs déterminants qui permettent aux populations vulnérables d’agir comme créateurs d’entreprises ou chefs d’entreprises.