Cinq candidats en lice pour la présidence de la commission de l’UA
Le vainqueur des cinq candidats en lice pour la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), sera connu à la fin de ce mois de janvier.
Les cinq candidats qui postulent pour le prestigieux poste de président de la Commission détenu actuellement par la sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, sont tous des vétérans de la politique africaine, soutenus chacun par les pays de leur région d’appartenance.
L’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est représentée par le candidat sénégalais, Abdoulaye Bathily. Agé de 69 ans, ce dernier jouit aussi d’une solide expérience internationale. En juillet 2013, il a occupé le poste de représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU, à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). Il a été ensuite nommé représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale.
L’Afrique de l’est a choisi la Kenyane Amina Mohamed Jibril. Agée de 55 ans, la ministre des Affaires étrangères du Kenya, une diplomate de carrière et juriste de formation est la candidate de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC). Elle est titulaire d’un diplôme d’Oxford (relations internationales). Amina Mohamed a occupé entre 2000 et 2006 le poste de chef de mission de la représentation de Nairobi auprès de l’Office des Nations unies à Genève.
Pelonomi Venson Moitoi, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Botswana, 65 ans, s’est portée candidate au nom de tous les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Ces derniers estiment que selon la logique de la rotation régionale, la présidence de la Commission de l’UA revient cette fois encore à un pays de la région australe, étant donné que son actuelle présidente, Dlamini-Zuma, n’a exercé qu’un seul mandat.
L’équato-guinéen Agapito Mba Mokuy avec ses 51 ans, est le plus jeune des cinq postulants à la succession de la présidente en exercice de la Commission de l’UA. Ce diplomate, qui a été en poste pendant deux décennies à l’Unesco où il a occupé de hautes responsabilités, mise sur son expérience à l’international pour peser dans le vote à Addis-Abeba.
Enfin, les pays du Sahel ont désigné le Tchadien Moussa Faki Mahamat, 56 ans, qui occupe de hautes fonctions au sein de l’administration tchadienne depuis bientôt trente ans. Il a été Premier ministre de son pays entre 2003 et 2005. Le prétendant tchadien a l’avantage de maîtriser tous les dossiers stratégiques du continent du fait de l’appartenance de son pays au G5 du Sahel impliqué dans les actions de défense et de sécurité des pays du Sahel.