Afrique : Le FMI à la recherche de stratégie pour contrôler les transactions bancaires transfrontalières
L’Afrique est en proie à des risques systémiques en matière de transactions bancaires transfrontalières, du fait de son attractivité des banques de l’Europe, de l’Inde et de la Chine, estime le Fonds monétaire international (FMI).
Les transactions bancaires transfrontalières seront au centre des entretiens de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) à l’île Maurice, Christine Lagarde avec les gouverneurs généraux de plusieurs pays d’Afrique, ce mercredi, au siège de l’Africa Training Institute du FMI, basé à Ébène.
L’expansion des activités bancaires sur le continent africain a constitué ces derniers temps une préoccupation du FMI. Le rapport 2014 sur le « Making Cross-Border Banking Work for Africa », soulignait que durant les vingt dernières années, les activités bancaires transfrontalières avaient sensiblement augmenté sur le continent africain.
Les auteurs du rapport précisent qu’outre les banques d’Europe, celles de l’Inde et de la Chine ont également renforcé leur présence dans ce secteur en Afrique.
En 2015, dans un bulletin portant sur «l’expansion des banques panafricaines pourrait accroître les risques systémiques», le FMI remet le sujet sur le tapis. Cette fois-ci pour exprimer avec force la nécessité de renforcer la supervision du développement des activités bancaires transfrontalières en Afrique.
Dans leur rapport, les experts du FMI reconnaissent toutefois que la mise en place d’un mécanisme de supervision des activités bancaires transfrontalières, notamment au niveau de certaines holdings, ne sera pas chose aisée.
L’inquiétude du FMI ne s’arrête pas aux activités des banques transfrontalières seulement mais elle incluse les sociétés holding bancaires qui constituent également un souci dans un environnement qui souffre d’un déficit en termes de surveillance des activités transfrontalières normales.
Dans ce contexte, le Fonds estime que le simple recours à un mécanisme de supervision ne suffit pas, soulignant la nécessité de mettre en place un plan de coopération ayant pour objectif de soutenir et de renforcer les mesures qui sont prises au niveau du mécanisme de supervision.