L’expansion des banques panafricaines est selon le FMI salutaire, mais aussi préoccupante
L’expansion rapide des banques panafricaines, a inévitablement donné lieu à une complexité grandissante, compte tenu de la diversité des régimes réglementaires entre les pays impliqués et qui se trouvent à des stades différents du développement financier.
C’est l’analyse faite par le Fonds monétaire international (FMI), qui souligne que la rapide expansion des banques panafricaines est certes salutaire, mais aussi préoccupante.
Afin de garantir la stabilité et la résilience financière, le FMI appelle de nouveau les banquiers centraux et superviseurs africains à la vigilance et à la coopération. Dix banques africaines sont désormais implantées dans au moins dix pays du continent et l’une d’entre elles, est présente dans plus de 30 pays.
Lors d’une rencontre sur les activités bancaires transfrontalières, tenue à l’ile Maurice, la directrice du FMI Christine Lagarde, a relevé que l’expansion des banques « confronte les banques centrales et les autorités de contrôle bancaire à de nouveaux défis de surveillance transfrontalière ». D’autant plus que l’évolution réglementaire internationale vise à ériger des dispositifs de protection plus robustes face aux crises futures.
Sur le continent, il n’existe pas de normes de comptabilité et d’information harmonisées et les carences statistiques sont nombreuses, estime le Fonds. Les lois nationales régissant le secret bancaire et les restrictions imposées aux flux d’informations entravent selon le FMI, la coopération entre les autorités de supervision des pays d’origine et des pays hôtes.
«Il est ainsi capital de veiller à ce que la supervision s’effectue sur une base consolidée», recommande Christine Lagarde, tout en conseillant les superviseurs des pays d’origine de mesurer l’impact de leurs décisions sur les pays hôtes de plus petite taille.