Quand la banque islamique rime avec inclusion financière

Quand la banque islamique rime avec inclusion financière

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a rendu public mardi, son premier examen formel de la banque islamique en adoptant une série de propositions concernant le rôle que le FMI devrait jouer dans ce domaine.

Le développement des banques islamiques contribue à l’expansion des circuits financiers et à l’inclusion financière dans bon nombre de pays, c’est la conclusion à laquelle est parvenu le FMI. «Si la banque islamique représente une petite partie des actifs financiers mondiaux, elle est présente dans plus de 60 pays et est devenue importante dans 14 territoires », relève le Fonds.

Le FMI se convainc que la banque islamique présente une occasion pour de nombreux pays membres afin de renforcer l’intermédiation et l’inclusion financières, ainsi que de mobiliser des financements pour leur développement économique.

Par ailleurs, il est indiqué que le développement de la banque islamique « pose de nouveaux problèmes et représente des risques uniques pour les autorités de réglementation et de contrôle ». Dans ce contexte, l’institution monétaire mondiale appelle à redoubler d’efforts pour développer les marchés des Sukuk (titres financiers islamiques), soulignant l’importance de mettre en place des mécanismes et des instruments de liquidité appropriés au niveau des banques centrales.

L’institution de Bretton Woods a salué les progrès accomplis dans l’établissement de dispositifs juridique et de gouvernance, ainsi que de normes de réglementation et de contrôle pour la banque islamique, en complément des normes internationales qui s’appliquent sur les banques conventionnelles.

Comme recommandation, le FMI propose la mise en place d’un environnement qui « favorise la stabilité financière et le développement sain de la banque islamique, y compris sur le plan du cadre juridique, du dispositif prudentiel, du filet de sécurité financière, de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que de la gestion des liquidités ».

Le FMI indique avoir souscrit à la proposition de ses services de fournir des conseils sur les questions relatives à la finance islamique en matière de surveillance, de conception des programmes et des activités de renforcement des capacités.

Martin Levalois

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