Bénin : Le tourisme, une priorité à vocation économique

Bénin : Le tourisme, une priorité à vocation économique

Le Bénin a des atouts pour devenir l’une des plus grandes destinations touristiques en Afrique.  C’est le discours que tiennent les autorités béninoises qui y croient aux plages bordées de palmiers, au patrimoine historique remarquable et aux parcs animaliers, pour faire du  Bénin, une destination convoitée. Ce qui n’est pas encore le cas. Un manque à gagner que le gouvernement compte corriger.

Le secteur touristique ne représente que 0,7% du PIB du Bénin. Ce pays d’Afrique de l’Ouest n’a attiré que 200.000 touristes en 2014-2015 (derniers chiffres officiels), loin du Sénégal, autre destination prisée de la sous-région, avec son million de visiteurs en moyenne par an.

« Sans rien faire, on a 200.000 personnes. Imaginez qu’avec un peu d’efforts on peut doubler ce chiffre-là », explique José Pliya, directeur de l’Agence nationale pour le tourisme, nouvellement mise en place.

L’agence est le pivot de cette nouvelle priorité, décidée par le président Patrice Talon pour dynamiser l’économie béninoise.

« Notre objectif d’ici la fin du quinquennat est d’atteindre 700.000 touristes », indique M. Pliya, dévoilant les objectifs de son agence.

Parmi les sites à promouvoir, on peut citer le musée Bertin-Calixte Biah, situé dans l’ancien fort portugais de Ouidah. Le conservateur de ce musée se réjouit que l’Etat mette enfin « les moyens ».

« Il faut faire un inventaire du patrimoine, former des guides, mettre en place une politique de promotion culturelle, ça coûte une fortune », explique le conservateur, assurant toutefois qu’il « attend de voir les promesses se réaliser ».

« Ouidah est un musée vivant », note le directeur de l’Office du tourisme, Modeste Zinsou. « Le tourisme a un impact économique direct sur la population, il paie des hôteliers, mais aussi les villageois, conducteurs de pirogues ou pêcheurs. Le problème c’est que le Bénin n’est pas très connu », regrette-t-il.

Le plan quinquennal du tourisme du Bénin a besoin d’un investissement à hauteur de 600 milliards de francs CFA (près d’un milliard d’euros).

Martin Levalois

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