Le Gabon accèdera bientôt à un programme de crédits du FMI
Une mission du Fonds monétaire international (FMI), en visite à Libreville a jugé nécessaire «une action décisive pour répondre aux défis de court terme », au Gabon, en prévision d’un programme de crédits devant être arrêté prochainement, a annoncé le Fonds.
Le Gabon qui traverse une conjoncture économique difficile, a multiplié en 2015, les mesures de réduction de ses dépenses, mais cela ne semble pas suffire de l’avis de l’institution monétaire. Compte tenu des arriérés de paiement de salaires et de dettes envers le secteur privé qu’il a accumulées, le Gabon a besoin d’un appui budgétaire du FMI pour rétablir ses comptes, indique-t-on.
Au terme d’une mission, dans ce pays d’Afrique centrale, le chef de la mission du FMI, Alex Segura-Ubiergo s’est engagé avec le pouvoir de Libreville à convenir «rapidement» d’un nouveau programme de crédits au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) que le FMI déclenche lorsqu’un pays se heurte à de graves problèmes de balance des paiements à moyen terme.
«Les intentions du gouvernement qui veut réduire les dépenses non prioritaires, augmenter les allocations à destination de programmes sociaux et mobiliser de nouvelles sources de revenus, semblent appropriées. Mais des mesures et des objectifs précis doivent encore être formulés», a fait savoir Alex Segura-Ubiergo.
Les détails de ce nouveau programme de crédits sont encore en cours de définition mais s’inscrivent dans le cadre du prompt retour du FMI dans la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique centrale (CEMAC), apprend-t-on.
Le 23 décembre 2016 à Yaoundé, les chefs d’État de la CEMAC ont accepté d’ouvrir des négociations avec l’institution de Bretton Woods pour conclure « à brève échéance » des programmes d’ajustement destinés à favoriser une relance « vertueuse et durable » de leurs économies, extrêmement dépendantes du pétrole.
Huit semaines plus tard, le 17 février, alors que le FMI a entamé des discussions dans chacun des pays de la zone, les chefs d’État se sont réunis à nouveau en Guinée équatoriale, pour faire un premier point sur ces négociations et rappeler la « nécessité de renforcer la discipline budgétaire et de promouvoir la diversification économique ».