Maroc : La sécurité alimentaire et l’eau au cœur de la 9ème édition des Assises de l’agriculture
La neuvième édition des Assises marocaines de l’agriculture qui se tiendra le 17 avril à Meknès, se focalisera cette année sur la sécurité alimentaire et de l’eau.
Les ressources hydriques du Maroc sont parmi les plus faibles au monde, mais l’agriculture occupe une part importante dans l’économie du pays, d’après le ministère de tutelle qui précise que plusieurs programmes d’économie d’eau, dont l’irrigation localisée, la réutilisation des eaux usées et la réalisation de barrages et de retenues d’eau, sont en cours d’exécution. La même source indique que l’agriculture est le premier poste de consommation d’eau du pays.
Le Maroc a tout intérêt à suivre le «fil de l’eau» dont dépend l’agriculture, donc la sécurité alimentaire, est le thème retenu pour ces assises de l’agriculture. L’agriculture irriguée au Maroc, bien qu’elle n’occupe que 15% des superficies cultivées, contribue à hauteur de 45% en moyenne à la valeur ajoutée agricole et représente 75% des exportations agricoles marocaines, souligne le ministère de l’Agriculture, relevant ainsi la part importante des ressources hydriques dans ce secteur économique clé.
D’après la même source, l’irrigation contribue en moyenne à hauteur de 99% pour la production du sucre, 82% pour les cultures maraîchères, 100% pour les agrumes, 75% pour les fourrages et 75% pour le lait.
«Le potentiel des ressources en eau naturelles est évalué à 22 milliards de m3 par an, soit l’équivalent de 700 m3 par habitant et par an», indique la direction marocaine de l’Eau.
Dans sa lutte contre l’impact des changements climatiques, le Maroc a adopté en 2015, un plan de renforcement de la résilience pour atteindre un taux de 100% d’épuration des eaux usées et une économie en eau d’irrigation de 2,4 milliards m3 par an à l’horizon 2030.
A l’échéance 2020, ce plan prévoit également la substitution des prélèvements des nappes souterraines par les eaux de surface à hauteur de 85 millions de m3 par an. Ce plan a été soumis à la Convention-cadre des Nations unies pour le changement climatique en juin 2015.