L’Algérie autorise l’importation de 20.000 tonnes de viande rouge
La commission interministérielle chargée de délivrance de licences d’importation a attribué 19 licences pour l’importation de 20.000 tonnes de viandes rouges fraîches, apprend-on auprès du ministère du commerce.
«La commission a attribué à 19 importateurs, des licences d’importation de viandes fraîches pour une quantité de 20.000 tonnes dans une première étape», a précisé le ministère, soulignant que 50% de ces quantités seront importées de l’Espagne, tandis que le reste proviendra de France, d’Italie, du Brésil et de la Nouvelle-Zélande.
Le ministre du commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune a opté contre toute attente, pour des pays qui ne sont pas jusque-là des fournisseurs privilégiés de l’Algérie. Le choix du Brésil est aussi surprenant.
En effet, les images qu’ont diffusées récemment des chaînes de télévision étrangères quant aux méthodes trompeuses auxquelles ont recours des éleveurs brésiliens dans l’élevage de leurs bovins, sont encore vivaces dans la mémoire des Algériens.
L’exclusion aussi des pays comme le Soudan et l’Inde, deux grands fournisseurs de l’Algérie en viande par le passé, reste aussi inexplicable.
Abdelamdjid Tebboune qui a signé ces autorisations, fait noter que les autorisations sont à titre provisoire et ne sont valables que pour le mois de Ramadhan. Le cas des autorisations concernant le reste de l’année va être tranché lors d’une prochaine réunion, a-t-il précisé.
Selon les statistiques du ministère algérien de l’Agriculture, la production nationale en viande est estimée à 500.000 tonnes/an toutes espèces confondues (bovine, ovine, caprine et camélidé).
Cette quantité arrive souvent à satisfaire la demande des Algériens en viande, sauf en période de Ramadhan, où la demande des ménages est doublée, ce qui crée un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Par ailleurs, le fait de permettre l’importation de la viande en cette période où l’économie du pays traverse une rude épreuve, est en contradiction avec la récente décision du gouvernement algérien de suspendre l’importation de plusieurs produits de l’étranger.
Quant aux produits de première nécessité, le ministre Tebboune a souligné que ces derniers continueraient à être importés par les licences de 2016, jusqu’à l’établissement de celles de 2017.