Le gouvernement ivoirien baisse de 9% son budget pour l’année 2017
Face à la baisse des cours du cacao, le gouvernement ivoirien a décidé d’opérer une baisse de 9% de son budget annuel, qui passe de 6501,4 milliards à 6447,6 milliards FCFA, soit 56,4 milliards FCFA de moins.
Cette baisse est consécutive aux «chocs extérieurs et intérieurs» de la chute spectaculaire des cours du cacao, mais également à la hausse des cours du pétrole et des revendications sociales, explique-t-on Abidjan.
Dans un nouveau projet de loi de finances, présenté en conseil des ministres ce mercredi, l’exécutif ivoirien acte une coupe dans les investissements et une hausse des dépenses ordinaires pour répondre aux grèves des fonctionnaires et assainir les mutineries au sein de l’armée.
«Des revendications sociales qui entraîneront une hausse des dépenses ordinaires devant passer de 2616,6 milliards à 2691 milliards, soit une augmentation nette de 74,4 milliards de FCFA. Les dépenses d’investissement enregistrent un recul 177,8 milliards de FCFA, portant le niveau global à 1746,9 milliards, contre 1924,7 milliards de FCFA initialement», lit-on dans un communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres.
Ces chocs auront un effet sur la croissance économique du pays «initialement projetée à 8,9% et révisée à la baisse à 8,5%».
Pour rappel, le 19 avril, le président ivoirien Alassane Ouattara, avait annoncé que la chute des cours du cacao devrait être répercutée sur les finances publiques. «Cette année, nous sommes dans l’obligation de réduire les dépenses de 10 %», avait-il alors prévenu.
«La chute de plus de 35% des cours mondiaux du cacao a diminué les revenus d’exportation et les recettes budgétaires. La remontée des cours du pétrole a réduit la base taxable sur les carburants. Des revendications sociales ont donné lieu à des dépenses budgétaires supplémentaires», selon une récente analyse de l’économie ivoirienne par le Fonds monétaire international (FMI).
Malgré cette grise mine, la Côte d’Ivoire devrait s’en sortir cette année avec une croissance «vigoureuse» estime le FMI dans ses conclusions.