Le projet de transformation de l’Afrique débattu en Inde
Les 52èmes réunions du conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) et la 43èmeséance du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (ADF) se sont ouvertes officiellement ce mardi 23 mai, à Ahmedabad, en Inde.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi qui présidait la cérémonie inaugurale, a appelé à une plus grande coopération entre la Banque et l’Inde et insisté sur la poursuite de la dynamique de transformation de l’Afrique.
Narendra Modi a réaffirmé les liens solides entre l’Inde et l’Afrique et a promis que l’Afrique continuerait d’être une priorité absolue pour la politique économique étrangère de l’Inde.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture, s’est tenu un panel sur «le leadership pour la transformation de l’agriculture», au cours duquel, le président Sénégalais Macky Sall a lancé un appel pour la recapitalisation de la BAD, et le renforcement de ses capacités au profit du développement en Afrique.
«Je lance un appel depuis Ahmedabad pour la recapitalisation de la Banque africaine de développement (BAD), et le renforcement de ses capacités», a-t-il déclaré.
«Que les Africains eux-mêmes s’approprient cette structure et que les non régionaux également puissent renforcer les moyens de la BAD afin que notre problématique de développement soit résolue», a dit en substance Macky Sall.
En effet, a-t-il expliqué, «si l’Afrique a des priorités, il faut qu’elles soient aussi celles de ses partenaires. Heureusement que la BAD est dans cette dynamique, et c’est pourquoi je l’encourage».
Parlant de la transformation de l’agriculture, M. Sall a fait savoir qu’il est «illusoire de parler d’émergence sans nourrir sa population».
La journée de ce mardi 23 mai, à Ahmedabad a aussi été marquée par la signature d’un protocole d’accord entre la BAD et la Société financière internationale (SFI). Ce protocole d’accord porte sur un montant total de 42 milliards de dollars, dont 16 milliards rien que dans l’agriculture.
Cet accord qualifié d’«historique» par les deux signataires, est destiné à promouvoir les investissements en faveurs des femmes en Afrique.
Il s’avère donc une étape importante dans la réduction du déficit de financement pour les femmes entrepreneures d’Afrique.