L’accord de réduction de la production mondiale de pétrole sera prorogé de 9 mois
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays hors OPEP, sont en passe de s’entendre sur une nouvelle prolongation de leur accord de réduction de la production mondiale de pétrole. Ils vont statuer sur la question le jeudi 25 mai à Viennes en Autriche.
Le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al Falih, a indiqué qu’une telle prolongation de neuf mois, conjuguée à la participation d’un ou de deux petits producteurs supplémentaires, devrait suffire à ramener les stocks mondiaux de pétrole à leur moyenne sur cinq ans, un indicateur essentiel pour l’OPEP.
«Nous pensons que la poursuite (l’accord) avec le même niveau de limitations, plus l’apport d’un ou deux petits producteurs, s’ils veulent se joindre à nous, sera plus qu’approprié pour ramener l’équilibre à cinq ans au niveau où il doit se situer à l’issue du premier trimestre 2018», a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse à Ryad.
«Toutes les personnes à qui j’ai parlé ont exprimé leur soutien et leur enthousiasme pour aller ensemble dans cette direction», a dit Khalid al Falih.
L’Arabie saoudite et la Russie, les deux premiers producteurs de pétrole dans le monde, sont convenus de la nécessité de prolonger cet accord de neuf mois, jusqu’en mars 2018.
Certains pays paraissent toutefois réticents. L’Irak, dont la production est en plein essor et qui figure au deuxième rang des producteurs de l’OPEP, a dit qu’il soutiendrait toute décision du cartel, sans préciser toutefois ses propres intentions.
L’OPEP et des pays extérieurs au cartel, dont la Russie, se sont entendus pour réduire depuis le 1er janvier leur production globale de 1,8 million de barils par jour.
Cet accord, censé expirer fin juin, n’a pas suffi à contracter les stocks ni à redresser durablement les cours du pétrole en raison notamment de la hausse de production de pays ne participant pas à cet effort, en particulier les Etats-Unis.