L’Afrique ne perçoit que 4 milliards $ du Fonds Vert pour le Climat
L’Afrique, continent le plus vulnérable face aux changements climatiques, ne tire pas encore assez de profit du Fonds Vert pour le Climat, relève l’Observatoire des Valeurs Sociétales et Ethiques des Organisations (OVSEO).
Le continent noir perçoit du Fonds Vert un montant annuel de 4 milliards de dollars consacrés à l’atténuation et à l’adaptation des changements climatiques sur les 10 milliards de dollars destinés au fonds vert, basé en Corée du Sud. L’OVSEO relève que les Etats africains n’arrivent pas à soumettre une masse critique de projets pouvant absorber ce quota.
L’Afrique subit des pertes et dommages estimés à plus de 15 milliards de dollars par an alors qu’elle ne perçoit que 4 milliards de dollars chaque année. Ce qui est insignifiant par rapport aux effets climatiques, a relevé, le président de l’observatoire, Mouhamadou Baldé.
Intervenant jeudi à Dakar, lors d’une conférence sur le thème : «le paradoxe des politiques d’émergence à l’heure des Changements Climatiques», Baldé a suggéré de repenser d’urgence le modèle de financement du Fonds Vert1.
Selon le président de l’OVSEO, les enjeux sont énormes surtout dans les pays en voie de développement notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’érosion côtière, de la sécheresse, de la déforestation, de la désertification etc.
Plusieurs mesures urgentes devraient être prises pour faire face à ces défis surtout dans le domaine agricole. Pour y parvenir, a-t-il expliqué, «les Etats africains sont dans l’obligation de décliner leurs engagements par rapport à la lutte contre les changements climatiques pour accéder au fond vert ».
Selon Mohamadou Baldé, la déclinaison de ces programmes ou projets passe par les hommes politiques, car l’avenir de toute politique est dans la prise en compte sérieuse des changements climatiques. «Les politiques devraient être convaincus de la problématique et prendre à bras le corps cette question» a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’OVSEO est une association de veille stratégique proactive sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et des organisations (RSO), mais également sur des processus tels que la transition énergétique, les changements climatiques, le développement durable.