L’Afrique se lance dans le programme de comparaison internationale
Le programme de comparaison internationale (PCI) est au cœur d’un atelier dit de «rattrapage», à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Organisée par l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (AFRISTAT) et la Banque africaine de développement (BAD), cette rencontre qui s’est ouverte ce mardi 06 juin, permet aux participants de passer en revue l’avancement du PCI sur le continent.
Pour le cycle 2017, les travaux de démarrage en Afrique seront effectués également dans le cadre du programme global de renforcement des capacités statistiques de la BAD et seront maintenus au-delà de 2017 à travers des phases subséquentes.
Le PCI «est justifié par le constat selon lequel les mesures des agrégats économiques basées sur les taux de change ne reflètent pas les différences réelles de niveaux de prix entre pays, et sont de ce fait inappropriées pour les décisions de politique publique qui en principe portent sur des volumes non affectés par les distorsions de prix», indiqué le Directeur général de l’Institut national des statistiques (INS) de Côte d’Ivoire, Gabriel N’Guessan Doffou.
En «établissant des équivalences en parités de pouvoir d’achat dans lesquelles une unité de monnaie permet d’acquérir la même quantité de biens et services dans tous les pays, les données sur les PPA permettent d’effectuer des comparaisons inter-pays des agrégats et des structures économiques basées sur des volumes sans effet-prix et sans distorsions des taux de change», a ajouté M. Doffou.
Pour tirer un meilleur profit du PCI, Emessan Fessou Lawson, de la Division du renforcement des capacités statistiques à la BAD, souhaité que le programme soit inscrit dans les activités de routine des instituts nationaux de statistiques et de l’intégrer dans la Stratégie nationale de développement des statistiques (SNDS).
Pour rappel, l’objectif principal du programme de comparaison internationale (PCI) est d’estimer les parités de pouvoir d’achat (PPA) utilisées pour comparer la production des économies et le bien-être matériel des habitants, en contrôlant les différences de niveaux de prix et en fournissant une base commune d’évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable.
Il est géré globalement par la Banque mondiale et mis en œuvre en Afrique, par la BAD depuis 2002.