Le marché mondial du pétrole toujours «inondé»

Le marché mondial du pétrole toujours «inondé»

Malgré l’effort de l’Organisation des pays producteurs de pétroles (OPEP) et de ses partenaires pour limiter la production, l’offre sur le marché mondial de l’or noir reste nettement supérieure à la demande.

La stratégie de l’OPEP, décidée en novembre dernier et ayant pour objectif de faire passer le prix du baril de pétrole au-dessus de la barre des 55 dollars, semble avoir lourdement échoué.

Les cours se rétablissent au niveau de ceux de novembre 2016, soit avant la décision de réduction de la production des pays de l’OPEP, a-t-on appris de source proche du cartel.

L’OPEP n’arrive donc pas à faire baisser les cours. L’effort consenti par le cartel s’est heurté à la reprise depuis l’automne des extractions de brut aux États-Unis, et à la hausse ces derniers mois, de la production libyenne et nigériane sur le marché mondial.

La Libye et le Nigeria, bien que membres de l’OPEP, ont été exemptés de réduire leurs quotas, car leurs productions avaient beaucoup souffert des troubles politiques et des violences armés auxquels ils continuent de faire face.

L’autre fait marquant mis en avant par les experts de Commerzbank concernant l’offre est le niveau élevé des livraisons saoudiennes aux États-Unis et à la Chine au mois de mai.

Pour Andy Lipow de Lipow Oil Associates, « le marché reste sous la pression de stocks mondiaux qui n’ont pas autant reculé qu’espéré avec la réduction (des extractions) de l’OPEP et d’autres producteurs» non membres du cartel.

Andy Lipow indexe entre autres les États-Unis, comme «responsables» de cette situation. Il a souligné que la remise en production de nombreux puits de schiste américain a fait augmenter la production de brut du pays à 9,5 mbj, son plus haut volume quotidien depuis presque 2 ans.

Selon le fournisseur de services pétrolier Baker Hughes, la semaine dernière, le nombre de plateformes de forage aux États-Unis a progressé pour la 23èmesemaine consécutive, sa plus longue série, entrainant par conséquent une progression de la production pétrolière américaine. Après une augmentation de 11 unités, les Etats Unis comptent un total de 758 plateformes, un plus haut niveau depuis avril 2014.

Aliste Flandrain

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