L’Accord d’Agadir, à l’heure du bilan
Depuis une dizaine d’années, le Maroc s’est lancé dans une politique d’ouverture économique vers l’extérieur afin de répondre aux différentes exigences imposées par la mondialisation des relations économiques internationales et l’ouverture des frontières. Une politique qui s’est concrétisée, entre autre, par la signature de plusieurs accords de libre échange notamment celui d’Agadir qui regroupe le Maroc, l’Egypte, la Tunisie et la Jordanie.
En effet ce dernier, qui a pour objectif de réaliser une intégration économique poussée, d’encourager l’investissement, d’améliorer la compétitivité et d’accroître le commerce intra-régional dans ces quatre pays, a fait l’objet de plusieurs négociations. C’est ainsi que les Ministres du Commerce Extérieur des Etats membres de cet accord entré en vigueur le 27 Mars 2007, se sont réunis le 17 et 18 Février à Rabat pour faire l’état des lieux et unifier leur action afin de stimuler les investissements étrangers et inciter le secteur privé à s’impliquer pour bénéficier des divers avantages qu’offre cet accord.
Saisissant l’occasion, certains investisseurs étrangers n’ont pas tardé à venir s’implanter au Maroc pour bénéficier de ces avantages afin d’accéder et de pénétrer les différents marchés des pays membres. C’est le cas de Renault qui a choisi de s’implanter au Maroc afin de bénéficier des dispositions de l’Accord d’ Agadir et qui a pu commercialiser son produit sur le marché Egyptien et Tunisien après de longues tractations.
En réalité le Maroc est devenu un espace de prédilection pour les IDE, compte tenu de son réseau de relations de libre échange établies avec différents pays, et la mise en place de plusieurs dispositions encourageantes, ce qui pourrait jouer en faveur de l’économie nationale notamment dans un contexte de crise où la recherche d’opportunités est de plus en plus souhaitée.
Imane Benchagra