Maroc: Bank Al-Maghrib prévoit le lancement du paiement mobile d’ici fin 2017

Maroc: Bank Al-Maghrib prévoit le lancement du paiement mobile d’ici fin 2017

La banque centrale du Maroc «Bank Al-Maghrib» a annoncé pour la fin de cette année, le lancement de la phase pilote du paiement mobile, précisant que ce projet vise à concurrencer le cash et en réduire son utilisation au quotidien.

La solution envisagée intervient dans un contexte marqué donc par la prédominance de l’argent liquide et la faiblesse de l’utilisation des moyens de paiement scripturaux.

Le développement de la solution nationale de paiement mobile est à un stade très avancé et devrait entrer en vigueur vers la fin de cette année, précise Bank Al-Maghrib ajoutant qu’il s’agit d’une opération pilote pour activer la solution nationale de paiement mobile à bas coût.

Six principaux flux de transactions adressables par le paiement mobile ont été identifiés, représentant des paiements cash d’environ 400 milliards de DH par an.

«Il s’agit du versement des prestations sociales de faibles montants, des transferts nationaux entre particuliers de faibles montants, des achats des particuliers dans le commerce de détail, du paiement de factures de services en réseau, de l’achat de recharges téléphoniques et du paiement des fournisseurs par les commerçants de détail», précise la Banque centrale dans son rapport annuel 2016, publié récemment.

Ces flux de paiement cash représentent une enveloppe annuelle d’environ 400 milliards de DH, dont 287 milliards sous forme d’achats auprès des commerces de détail (classiques et modernes) et 9 milliards pour le paiement des recharges téléphoniques (appels et internet), détaille le Département de la surveillance des systèmes & moyens de paiement et inclusion financière de Bank Al-Maghrib.

Au Maroc, environ 1.500 milliards de DH de transactions sont réalisées en cash annuellement. En outre, le nombre de paiements par an et par personne en monnaie scripturale est de 4,5 contre 9 en Arabie saoudite, 15 en Grèce, 20 au Mexique, 46 en Turquie, 269 en France et 376 aux États-Unis.

De plus, les instruments non cash sont utilisés principalement pour avoir accès au cash. Ainsi, 87% des transactions en cartes correspondent en valeur à des retraits de cash pour 200 milliards de DH, et 71% des chèques interbancaires correspondent à des retraits de cash pour 255 milliards de DH.

Agnès Molitor

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