Le Maroc a encore du chemin à parcourir dans ses réformes économiques
Le Fonds monétaire international (FMI), vient de rendre publique sa dernière analyse de l’économie et des finances du Maroc, précisant que le Royaume a réalise de solides résultats macroéconomiques et continue de remplir les conditions requises pour bénéficier d’un accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité.
« Le pays doit, néanmoins, poursuivre le rééquilibrage budgétaire, entreprendre d’autres mesures pour améliorer le climat des affaires, la compétitivité, l’accès à la finance, le marché de l’emploi et réduire les disparités régionales », suggère le FMI qui insiste indirectement sur la nécessité de poursuivre les réformes enclenchées.
Le Fonds estime globalement que la bonne tenue des fondamentaux économiques du Maroc et la mise en œuvre globalement saine des politiques économiques ont contribué aux solides résultats macroéconomiques de ces dernières années.
«Les déséquilibres extérieurs devraient diminuer en 2017 et les réserves internationales se maintenir à un niveau confortable. La situation budgétaire évolue favorablement, le déficit devant se rétrécir davantage en 2017 grâce à la solidité des recettes et à la maîtrise des dépenses», prédit l’institution monétaire.
Le FMI estime, en outre, que la croissance devrait rebondir en 2017 (4,8%, ndlr) puis s’accélérer progressivement à moyen terme, pour autant que la conjoncture extérieure s’améliore et que les réformes soient résolument mises en œuvre.
Il est nécessaire de poursuivre le rééquilibrage budgétaire, recommande le FMI. Ceci en s’appuyant sur une accélération des réformes fiscales, une saine gestion des finances publiques au niveau local dans le cadre de la décentralisation budgétaire, une réforme globale de la fonction publique, un renforcement de la supervision financière des entreprises d’État, et une plus grande efficience des programmes sociaux et des projets d’investissement public.
Par ailleurs, le FMI précise que l’adoption de la loi sur la Banque centrale et la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du programme d’évaluation du secteur financier de 2015 contribueront à renforcer le dispositif régissant la politique applicable au secteur. En outre, la transition vers un régime de change plus souple «fondé sur une stratégie bien communiquée» contribuera à préserver la compétitivité extérieure et à renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs.