Le mois de septembre consacré à la problématique de l’éducation au Maroc
Le bureau de la Banque mondiale au Maroc vient de lancer un mois thématique sur l’éducation dans le but de mobiliser et sensibiliser les parties prenantes à l’importance de la concertation pour garantir la réussite de la réforme de l’éducation au Maroc, un sujet de préoccupation pour les partenaires techniques et financiers.
Durant tout ce mois de septembre des activités seront organisées autour de la question éducative notamment l’innovation dans les écoles, sachant que «l’amélioration des acquis des élèves est devenue sans conteste l’une des préoccupations majeures au Maroc».
Car bien que le Royaume ait réussi le défi de la généralisation de l’enseignement au niveau primaire ainsi que l’accès des filles à l’école, il est appelé à relever un challenge de taille, à savoir impliquer les élèves dans le processus d’apprentissage et développer chez eux l’esprit critique, a laissé entendre Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale, lors d’une table ronde sur le thème de «l’innovation et l’éducation».
«Malgré le fait que le Maroc consacre un quart de son budget, soit 6% du PIB, à ce secteur, ces ressources ne sont pas affectées pour améliorer les curricula et les programmes pédagogiques, mais vont directement aux salaires des enseignants », a-t-elle relevé, et d’ajouter « Raison pour laquelle le rendement reste faible ».
Elle a par ailleurs souligné qu’il est nécessaire d’engager une enquête pour évaluer le rendement des équipes pédagogiques et le temps qu’elles passent dans les écoles. « Il est également important d’examiner de près les méthodes avec lesquelles sont gérées ces équipes», note Marie Françoise Marie-Nelly.
Pour la Banque mondiale, le Maroc est arrivé à un point d’inflexion où il lui faudra revoir son modèle économique afin de renforcer sa productivité, une démarche qui implique nécessairement l’amélioration de la qualification de ses ressources humaines.