La transformation agroalimentaire en Afrique débattue à Tunis
Un séminaire sur «la valorisation des connaissances sur les défis et opportunités liés à l’aménagement et à la mise en œuvre des zones de transformation agroalimentaire en Afrique» se tient du 12 au 14 février à Tunis.
S’inspirant des analyses et conclusions d’une étude menée par la de la Banque africaine de développement (BAD) auprès d’un échantillon de 10 pays africains, cette rencontre s’est assignée pour objectifs de tirer les enseignements et les bonnes pratiques à partir des diverses expériences africaines en matière d’aménagement et de mise en œuvre des zones de transformation agroalimentaire (ZTA), indique un communiqué de la BAD.
Ce séminaire, précise le texte, vise à favoriser l’élaboration de plans directeurs nationaux pour le secteur agro-industriel, la conclusion d’accords de coopération Sud-Sud en vue de l’exploitation des connaissances à travers l’exportation et l’adaptation des bonnes pratiques, l’établissement de Partenariats Public-Privé (PPP) innovants et adaptés au contexte et la création d’agro-entreprises en vue de générer des emplois et favoriser une croissance africaine forte et inclusive.
L’agriculture en Afrique fournit 61% des emplois mais ne représente que 25% du PIB. Ce décalage s’explique principalement, selon la BAD, par le manque de modernisation du secteur, qui entraîne une faible productivité et partant, un appauvrissement des populations, qui pourrait cependant être évité, ajoute-t-elle.
La banque souligne ce paradoxe. Bien que le continent abrite plus de 65% des terres arables mondiales, il dépense annuellement près de 35 milliards de dollars américains en importations alimentaires.
L’absence de transformation pour les produits agricoles impose un lourd tribut à l’Afrique, relève-t-on. En outre, les pays subsahariens subissent d’énormes pertes après les récoltes pouvant atteindre 35 à 50% de la production totale pour les produits agricoles périssables, tels que les fruits et les légumes.
Les analyses, conclusions et recommandations de l’étude permettront des discussions entre dirigeants du secteur public sur les actions à mener pour lever les obstacles et favoriser le développement de l’agro-industrie sur le continent.
Pour rappel, le développement de l’agro-industrie figure parmi les priorités de la stratégie “Nourrir l’Afrique” de la BAD.