Ethiopie: La 51ème Conférence de la CEA consacrée à la ZLECA
Les travaux de la 51ème Conférence des ministres de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) qui se tiennent du 11 au 15 mai à Addis Abeba, en Ethiopie, se focalisent sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Pour la CEA, il est important que cette zone devienne un outil puissant pour stimuler l’industrialisation, la diversification économique et le développement sur le contient africain.
Pendant ces 4 jours les ministres de la CEA vont tenter d’identifier les voies et moyens de faire progresser cette initiative ambitieuse visant à former un marché commun régional, à travers la ZLECA qui pourrait, selon la commission, faire passer le commerce intra-africain de 16 % à 52 % d’ici à 2022.
Pour concrétiser cet ambition projet et ses objectifs de développement, le continent devait prendre des «mesures audacieuses» sur plusieurs fronts, a estimé Vera Songwe, secrétaire exécutive de la CEA.
«Nous devons exploiter la dynamique qui existe aujourd’hui, afin de mettre en œuvre l’accord et de réaliser son potentiel de manière à ce qu’il profite à l’Africain moyen », a-t-elle déclaré.
Cette année, la conférence intervient quelques semaines après la signature de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine par 44 pays, à Kigali au Rwanda, le 21 mars.
Le jeudi 11 mai dernier, le Kenya et le Ghana ont remis à la Commission de l’Union africaine les documents ratifiant le libre-échange continental, devenant ainsi les deux premiers pays à franchir le pas. Le Niger et le Rwanda leur ont ensuite emboîté le pas.
La secrétaire exécutive a relevé que l’action la plus importante et la plus urgente consistait à créer «l’espace fiscal» permettant de favoriser les investissements publics et privés, tout en assurant une diversification économique, en vue de créer des emplois.
Maintenant la CEA est à la cherche de 18 autres ratifications pour atteindre la moitié des pays qui avaient signé l’accord de création de la ZLECA, lors du sommet de Kigali en mars 2018, pour permettre son entrée en vigueur.