La bonne gouvernance en Afrique évolue à pas de tortue
L’Indice de la gouvernance africaine (IAG) 2018, rendu public ce lundi 29 octobre à Londres, montre une lente amélioration sur les dix dernières années de la gouvernance en Afrique.
L’indice de la fondation Mo Ibrahim relève par ailleurs, un recul en matière de sécurité et de l’Etat de droit.
Cette année, l’IAG est basé sur plus de 100 indicateurs classés en quatre catégories: sécurité et État de droit, participation et droits de l’Homme, développement économique durable et développement humain. Pour cette édition 2018, tous les 54 pays ont été pris en compte.
Ce rapport annuel, qui classe les pays en fonction de leur développement, porte sur la décennie 2008-2017. Il pointe les « bons élèves » qui ont enregistré des progrès comme le Kenya (passé du 19e au 11e rang), le Maroc (de 25e au 15e rang) et surtout la Côte d’Ivoire (du 41e au 22e rang), qui est aussi le pays présentant la plus grande progression en matière de gouvernance (+12,7 points). Le Maroc est le pays qui progresse le plus pour l’ensemble du développement économique durable, avec +14,1 points.
Les cinq pays les plus performants en prenant en compte de l’ensemble des indicateurs sont l’île Maurice (79,5), suivi des Seychelles (73,2) du Cap-Vert (71,1) de la Namibie (68,6) et du Botswana (68,5).
La Somalie (13,6) arrive dernière, après le Soudan du Sud (19,3), la Libye (28,3), qui a connu la pire détérioration de sa note sur dix ans (-15,6), l’Érythrée (29,3) et la République centrafricaine (29,5).
Sur l’ensemble des pays, la détérioration la plus marquée concerne la sécurité des personnes (-6,1 points), puis la sécurité nationale (-4,4 points), ainsi que le climat des affaires, en baisse de 4,9 points, indique le rapport.
Au plan de la santé sur le continent, le rapport relève une amélioration notable de plus de 7,6 points mais note un « déclin préoccupant » en matière d’éducation sur les cinq dernières années et pratiquement pas de progrès concernant la protection sociale.