Finance islamique : L’Algérie mauvaise élève au Maghreb
L’Algérie est à la traîne dans le domaine de la finance islamique comparativement à ses voisins immédiats. C’est l’une des conclusions du Symposium algérien de l’assurance et de la finance islamiques.
Pour permettre à l’Algérie d’améliorer ses performances en finance islamique, il lui est conseillé de s’inspirer des expériences de ses plus proches voisins, la Tunisie et le Maroc, pour mieux cerner les défis à relever dans ce secteur encore embryonnaire à son niveau.
Selon les experts présents à ce symposium, l’Algérie affiche un peu plus de 0% de parts de marché, alors que la Tunisie et le Maroc affichent respectivement 1,3% et 3,2%. Ceci, avec des flux de financement en constante évolution dans les circuits bancaires islamiques ou dits alternatifs sur les trois dernières années.
L’engouement pour les crédits dits Hallal va prioritairement vers l’acquisition de biens immobiliers, comme c’est le cas au Royaume chérifien, par exemple.
Des experts algériens ont salué l’effort du législateur et l’annonce d’une loi-cadre devant encadrer la finance islamique en Algérie. Ils ont néanmoins déploré l’absence de textes d’application qu’ils ont qualifiée d’obstacle.
Le Symposium a relevé que la Malaisie est un exemple à suivre par les pays du Maghreb et notamment l’Algérie en matière d’implémentation d’un système financier conforme à la charia et en complément aux banques conventionnelles.
L’on reconnaît à ce pays du sud-est asiatique sa politique visionnaire en la matière. Ce dernier brasse via ses seize banques islamiques, dont quatre banques islamiques internationales, 1 milliard de dollars par jour.
La Turquie est l’autre pays à avoir été cité en exemple pour sa capacité à apprivoiser les techniques de la finance dite éthique ou islamique, parallèlement au déploiement de la finance classique.