La qualité des politiques et des institutions Afrique subsaharienne s’est affaiblie en 2019
L’édition 2020 de l’évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne vient d’être publiée.
Sont évalués dans ce rapport les pays d’Afrique subsaharienne admis à obtenir des prêts auprès de l’Association internationale de développement (IDA). Pour cette édition 2020 de la CPIA, 39 pays d’Afrique subsaharienne, dont la Somalie, ont fait l’objet d’une évaluation.
Dans ce rapport, la Banque mondiale indique que la note globale de la région reste inchangée, mais la qualité des politiques et des institutions dans la région s’est affaiblie.
«Inchangée depuis 2016, la note globale de la CPIA pour les pays de la région s’élève à 3,1 points. Cependant, elle masque une évolution des notes parmi les différentes catégories d’indicateurs et entre les pays», lit-on dans le rapport de la Banque mondiale.
Ce rapport attribue à chaque pays des notes allant de 1 (faible) à 6 (élevé) sur 16 indicateurs regroupés en quatre catégories que sont la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité, et la gestion et les institutions du secteur public.
Les notes moyennes dans la plupart de ces catégories ont affiché une tendance à la baisse en 2019. Le Rwanda s’est maintenu en tête du classement, avec une note globale de 4, comme c’est le cas au cours des trois dernières années. Vient ensuite le Cap-Vert (3,8) qui est suivi du Kenya, du Sénégal et de l’Ouganda, avec chacun la note globale de 3,7. Des notes identiques à celles de l’année précédente.
Au total, 14 pays de la région ont vu leur note globale de la CPIA évoluer en 2019, contre 15 en 2018. A l’opposé, 8 pays ont vu leur note globale diminuer.
Notons que la CPIA est un outil de diagnostic annuel de l’institution de Bretton Woods. Il est destiné à mesurer la qualité des structures politiques et institutionnelles publiques et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté.