Cameroun : 65 milliards FCFA pour développer les chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture
Le Cameroun lance, ce jeudi 22 avril 2021, son Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture (PDCVEP). D’un coût total de 65 milliards de FCFA, le projet quinquennal est financé par un prêt de 55 milliards de FCFA de la Banque africaine de développement (BAD) et par les fonds propres de l’État du Cameroun à hauteur de 10 milliards.
Le ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales, Dr Taïga, préside le 22 avril à Yaoundé, la cérémonie de lancement officiel du Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture (PDCVEP).
«Le PDCVEP vise l’accroissement compétitif et hygiénique des produits bovins, porcins et piscicoles et l’amélioration des revenus des acteurs ainsi que la création de nouveaux emplois dans les trois chaînes de valeur que sont la filière bovine, la filière porcine et la filière piscicole», indique le ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales.
Le PDCVEP va donc permettre entre autres de produire et de distribuer 15 millions de paillettes de semences bovines, 1.000 embryons congelés en vue de la production de 500 veaux, des semences fourragères, des porcelets de haute performance à partir de géniteurs grands parentaux et parentaux.
Le projet prévoit également de former des éleveurs sur les techniques d’insémination artificielles ainsi que l’embouche bovine. Dans son exécution, le PDCVEP va accompagner 350 jeunes à la création et au développement d’entreprises, en leur facilitant l’obtention des crédits auprès des institutions partenaires.
Selon la BAD, les filières volaille, bovine, porcine et poisson sont parmi les filières majeures sur lesquelles devrait reposer la croissance du Cameroun. Mais la banque relève que les performances génétiques des races bovines et porcines exploitées sont encore médiocres. De ce fait, le PDCVEP interviendra dans l’amélioration génétique et l’alimentation des élevages, afin d’accroître ces performances. La filière poisson, quant à elle, a été ciblée en raison de son impact négatif sur la balance commerciale du pays. Les importations de poissons constituent, en effet, le second poste de dépenses après les produits pétroliers, souligne la BAD.