Le Mozambique déplore l’exportation de 14 tonnes de pierres précieuses par des contrebandiers

Le Mozambique déplore l’exportation de 14 tonnes de pierres précieuses par des contrebandiers

Depuis janvier 2021, près de 14 tonnes d’or, de rubis, de grenats, de la tantalite et d’autres pierres précieuses ont été exportés de façon illégale du Mozambique où sévit un vaste réseau de la contrebande dans le secteur minier.

L’information a été donnée ce 15 novembre 2021 sur une radio locale par Fernando Maquene, un responsable du ministère mozambicain des Ressources minières.

«Nous cherchons des moyens de lutter contre l’expansion des réseaux criminels qui pillent notre territoire et nos ressources stratégiques, afin que ces ressources puissent générer des revenus pour développer les communautés locales», a-t-il déclaré.

Au Mozambique, le commerce illégal de pierres précieuses se fait essentiellement dans le nord, une région où selon des sources sûres, une insurrection islamiste a entraîné des déplacés dont le nombre est estimé à 800.000 personnes.

La province du Cabo Delgado (l’épicentre de l’insurrection) regorge de rubis de Montepuez, une mine qui fournit plus de la moitié du marché mondial des nouveaux rubis. Depuis 2011, l’extraction du rubis a généré 600 millions de dollars.

Pour Fernando Maquene, cette activité illicite d’extraction et d’exportation de pierres précieuses est essentiellement opérée par des réseaux de contrebandiers.

De son côté, le think tank suisse Global Initiative against Transnational Organized Crime (GI-TOC) a publié un rapport au début de ce mois de novembre 2021 sur ces activités illégales et qui révèle que «l’extraction de pierres précieuses et leur vente sur des marchés illicites, parfois par l’intermédiaire de fonctionnaires locaux corrompus, est devenue un moyen de survie pour de nombreux déplacés».

Rafael Sebastiao, conseiller juridique auprès de la Cour suprême du Mozambique a déclaré que la justice ne ménage aucun effort pour poursuivre les contrebandiers, admettant néanmoins, qu’«il y a parfois un manque de mécanismes transparents et de preuves pour demander des comptes aux personnes impliquées dans la contrebande».

Le Mozambique regorge de gisements de pierres précieuses, mais elles sont souvent extraites par des mineurs artisanaux qui n’ont pas accès aux marchés officiels.

Agnès Molitor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *