L’Algérie consciente et satisfaite de sa dépendance aux hydrocarbures
L’Algérie s’est imposée de grands défis, principalement en termes d’infrastructures. Mais ses concrétisations pour cette année semblent compromises suite aux variations des cours du pétrole. Ce qui vient relancer la question de la dépendance du pays à cette ressource. Le plan quinquennal d’investissements 2010-2014 qui a mobilisé 286 milliards de dollars repose entièrement sur les ressources du pays en pétrole, qui représente 98% de ses revenus. C’est d’ailleurs la hausse des cours au début des années 2000, concomitamment avec la première élection d’Abdelaziz Bouteflika au poste de président de la république, qui a permis au pays de se désendetter et de lancer de nouveaux chantiers. Mais, depuis le mois de mars, le cours du pétrole traverse des turbulences. La brusque dégringolade des cours à cette date, même si ils ont repris depuis du poil de la bête, montre à quel point les objectifs de l’Algérie sont fragiles. La volatilité des cours du pétrole associée à l’orientation budgétaire expansionniste de l’Algérie ces dernières années, a rendu sa situation budgétaire très vulnérable. Selon le FMI, le budget algérien ne peut atteindre l’équilibre qu’avec un prix du baril du pétrole supérieur à 100 dollars. Malgré tout, le pays ne semble pas prêt, malgré de beaux discours, a entamer de sérieuses réformes pour diversifier ses sources de revenus. Les 29 gisements d’hydrocarbures découverts en 2010 et le fat que 70% du territoire algérien n’aient pas encore été prospectés expliquent ce statu quo affiché par la classe dirigeante du pays sur la question.