Algérie : Le blé, les viandes et le lait, un casse tête sociale et économique

Algérie : Le blé, les viandes et le lait, un casse tête sociale et économique

manif-socialeAlors que le gouvernement algérien avait de quoi être fier avec une chute de 17% de sa facture en importations alimentaires pendant le premier semestre de cette année, le voilà de nouveau contraint à mettre la main à la poche. La raison en est la crainte d’une pénurie ou d’une hausse des prix des denrées alimentaires suscitée par la progression des cours mondiaux des matières premières agricoles à cause d’une sécheresse sans précédent aux États-Unis.

Et l’effort à fournir risque d’être colossal puisque l’Algérie, gros importateur, a importé l’année dernière pour près de 10 milliards de dollars de produits alimentaires. Le produit qui viendra en tête de ces importations est le blé.  La quantité que le pays importe actuellement par mois, pour couvrir les besoins de la population, est de 450 000 tonnes. Les 3 milliards de dollars que le pays dépense annuellement pour importer ses 7 millions de céréales devraient considérablement gonfler avec l’augmentation de 19% du prix du blé. La situation est d’autant plus préoccupante que, selon de nombreux experts, la hausse des prix des céréales de manière générale devrait s’accompagner de celle des prix de la viande et du lait puisque les céréales entrent  dans l’alimentation du bétail qui les produit.

Le gouvernement est toutefois disposé à consentir ces efforts. Le souvenir des émeutes de janvier 2011 étant encore tout frais, il est déterminé à éviter tout évènement qui pourrait mettre le feu au poudre et relancer la grogne sociale.

 

Martin Levalois

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