France : le feuilleton Petroplus se poursuit
Le tribunal de commerce de Rouen a annoncé hier mardi qu’il se prononcera le 13 novembre prochain sur l’avenir de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, dans la Seine-Maritime, laissant ainsi aux compagnies intéressées jusqu’à cette date pour déposer leurs offres de reprise. La raffinerie Petroplus est en liquidation judiciaire suite à une décision de la même instance après la faillite de sa maison-mère. Mais dans l’espoir de préserver l’emploi des quelques 500 salariés qui y travaillent, le tribunal de Commerce de Rouen lui avait accordé un ultime délai jusqu’à hier 5 novembre pour lui présenter d’éventuelles nouvelles offres de reprise ainsi qu’une période de maintien d’activité de deux mois. L’idée de reprendre cette raffinerie semble intéresser plusieurs investisseurs. Une offre a été déposée par la compagnie Netoil et six lettres d’intention ont été présentées par le LIA (le fonds souverain libyen), APG (Alafandi Petroleum Group) basé à Hong Kong, l’irakien Jabs Gulf Energy Ltd, l’iranien Tadbir Energy Development Group ainsi que par les compagnies suisses Activapro et Terrae International. Mais l’offre de Netoil, qui incluait une participation de Hyundai et de BP (British Petroleum) respectivement pour moderniser la raffinerie et fournir le brut nécessaire à son fonctionnement n’a pas été retenue par le tribunal de Commerce de Rouen. Les administrateurs et la direction de la raffinerie l’avaient déjà jugée incomplète. Il manquerait des autorisations administratives et des agréments des pouvoirs publics ainsi que des éléments étayant l’offre. Il s’agissait pourtant de la deuxième offre de Netoil qui s’était déjà manifestée pendant la période de redressement judiciaire avant le 16 octobre. Des six autres sociétés à avoir formulé des intentions de reprise, seule APG se serait engagé, selon la direction de la raffinerie à fournir prochainement la preuve de ses capacités financières grâce à un accord avec une banque du Royaume-Uni.