Mauritanie : le cofinancement pour des infrastructures de base
« Autres temps, autres mœurs. » C’est là une manière de dire que les mœurs changent avec le temps. De même, les besoins en Mauritanie ont changé avec l’évolution de la population. Nouakchott est l’une des villes dont la croissance a été la plus rapide du monde. En effet, au cours des trente dernières années, sa population est passée de 40 000 à près d’un million d’habitants. La croissance démographique occasionne de nouveaux besoins et la Mauritanie doit agir en conséquence. Les actions en cours se situent à plusieurs niveaux mais surtout la mise en place des infrastructures de base, supports du développement humain. Des promesses sont faites aux citoyens mauritaniens d’avoir bientôt accès à des logements décents, à l’eau potable et à d’autres ressources. Des partenaires internationaux du pays ont promis d’apporter des fonds pour la réalisation de ces projets. Le financement a été promis le 25 janvier, à l’issue d’une visite de la Banque Mondiale en Mauritanie. L’Union européenne (UE), joignant le geste à la parole, a débloqué 1,96 million de dollars au profit de 35 communes dans le cadre de l’appui conjoint européen à la décentralisation. Le 23 janvier, l’UE a annoncé qu’en octobre dernier, la première phase a été réalisée : plus de 1,30 million de dollars attribués au financement d’actions de développement local au profit de 25 communes. Par la suite, 10 nouvelles communes bénéficieront de 0,50 million de dollars. Les autorités mauritaniennes locales et les partenaires européens ont signé des contrats de subventions au profit de trois communes à Brakna et Trarza. La Facilité d’Innovation au Développement Local, initiative du Programme européen, est dotée d’un budget de plus d’1,5 million d’euros.
Ce montant est réparti entre l’UE (850 000 euros) et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (665 000 euros). Les 35 projets subventionnés visent essentiellement la mise en place des ouvrages d’accès à l’eau potable, des écoles, des équipements marchands (abattoirs ou marchés), des dispensaires et des postes de santé. Il est question de rendre la dignité aux populations démunies.