Algérie : la gestion du métro et du tramway
L’Algérie réussit à décongestionner ses villes et à affranchir son transport urbain. Avec le métro à Alger et le tramway dans une dizaine de villes, l’Etat a réglé le volet investissement, assuré grâce à l’embellie financière que connaît le pays. Mais la gestion de ces infrastructures pèsera lourd à l’Etat sur le long terme. Les Algérois usent quotidiennement du Métro et du tramway et bien d’autres villes algériennes auront bientôt leur tramway. Mais la gestion des infrastructures liées à ces nouveaux moyens de transports est complexe et coûte cher. L’équilibre à court terme étant difficile, on recourt à la subvention. M. Omar Habdi, directeur de l’entreprise du métro d’Alger, qui gère le métro et le tramway d’Alger, précise que le billet de métro est subventionné à 60% par l’Etat, de même que celui du tramway. A Alger, le ticket de métro est à 0,63 dollar. Malgré la subvention, il reste trois à cinq fois plus cher qu’un ticket de bus public ou privé. Les formules d’abonnement ne ramèneront pas les prix, même subventionnés, au niveau de ceux des autobus. La question de la cherté du billet se posera également à Alger, suite aux différentes combinaisons possibles entre tramway, métro et bus. Pour le moment, la société qui gère le métro d’Alger, société mixte détenue à 51% par l’ETUSA (Enterprise publique de transports d’Alger) et la parisienne RATP, maintient une tarification séparée. La formule de passage d’un mode de transport à un autre n’est pas encore arrêtée, la subvention du ticket de bus et celui du métro n’étant pas de même ampleur. Cependant, la différence des prix entre métro et tramway d’un côté, et bus de l’autre, n’a pas atténué la préférence des Algérois pour le métro et le tramway. Déjà, en une seule année, le métro fonctionnant sur une seule ligne, a transporté 14 millions de passagers. Pourtant, sauf pour les usagers à destinations très précises, le métro n’est pas pratique à Alger. Ainsi, les usagers attendent impatiemment la réalisation de nouvelles extensions en cours.