Le FMI revient sur la question des subventions de l’énergie
Le Fonds Monétaire Internationale revient encore une fois sur la question des subventions à l’énergie. L’institution financière internationale rappelle que cette pratique a des conséquences économiques complexes et souvent défavorables pour l’économie des nations, particulièrement pour les pays africains.
Bien que le but poursuivi à la base soit noble, à savoir protéger le consommateur, les résultats à l’arrivée montrent que ces subventions exacerbent les déséquilibres budgétaires, dépriment les investissements privés en matière d’énergie et évincent les dépenses publiques prioritaires. Ce sont les cas du Mozambique, de la Zambie et du Zimbabwe où les subventions à l’énergie dépassent les 4% de leurs PIB respectifs. Selon le rapport de l’institution de Breton Woods, les subventions encouragent la démesure dans la consommation énergétique, réduisent les incitations à l’investissement dans les énergies renouvelables tout en accélérant l’épuisement des ressources fossiles utilisées comme source d’énergie. Sur le plan social, une répartition de la consommation montre que la plupart des avantages liés à la subvention de l’énergie profite aux classes les plus favorisées, ce qui creuse encore plus les inégalités entre riches et pauvres. Les ressources financières ayant servi à la subvention auraient pu servir à des politiques sociales pour un équilibre dans la redistribution des richesses. Le FMI a lancé une étude pour mettre en place les modalités d’une reforme des subventions à l’énergie. Si reforme il y a, elle devra s’exécuter avec prudence et proportion dans le temps. Un changement brusque dans la politique énergétique pourrait conduire à une paralysie du secteur économique ainsi qu’à des soulèvements sociaux.
En effet, la première manifestation visible d’une telle mesure serait sa répercution sur les coûts des produits de premières nécessites qui demeurent fortement dépendants des coûts de transport. L’effet domino pourrait conduire à un chaos économiques et produire exactement le contraire des attentes du FMI.