La visite de François Hollande au Maroc, est synonime d’une alliance sans faille
La dynamique et intense coopération que cultivent le Maroc et la France et convergence des intérêts et des vues géostratégiques expliquent en partie la parfaite entente entre Paris et Rabat, malgré les vents de changement au plan national et régional.
La première visite d’Etat qu’effectue le président français, François Hollande les 3 et 4 avril au Maroc, vise donc à consolider les acquis d’un partenariat d’exception plutôt que de jeter les fondements de nouveaux rapports de coopération.
Ce voyage qui intervient à peine trois mois après celui du Premier ministre français, Jean Marc Ayrault en décembre dernier, est donc révélateur de la place qu’occupe le Maroc aux yeux de la classe politique française qu’elle soit de droite ou de gauche.
Au plan économique les chiffres parlent d’eux même du stade avancé de la coopération entre les deux pays. Pas moins de 750 entreprises françaises, dont 36 des 40 cotées au CAC40 opèrent au Maroc, où elles emploient de 80 à 100.000 personnes. 36% des touristes qu’accueille chaque année le Royaume, sont des Français et l’Hexagone détient en moyenne, 50 % des IDE injectés chaque année dans le marché marocain.
Par ailleurs, une vingtaine d’accords de coopération dans divers domaines ont été signés à Casablanca, première étape de la visite de François Hollande au Maroc.
La France qui est premier partenaire économique du Maroc, cherche à présent de faire de ce dernier, dont de grands groupes sont déjà installés dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, un hub ouvert sur la sous-région, et ceux à travers les opérations de colocalisation.
Au plan politique, les rapports entre Paris et Rabat, sont elles aussi au beau fixe. La France socialiste n’a pas dérogé à la tradition d’être le plus grand allié politique du Maroc. Dans le concert des Nations Unies pour ce qui est du dossier du Sahara Occidental, ou les coulisses de l’Union européenne, le Maroc jouit toujours d’un soutien français irréprochable.
La France en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, ne rate par ailleurs aucune occasion, pour se positionner à la tête des pays amis du Maroc qui soutiennent ouvertement son plan d’autonomie, comme une « base sérieuse et crédible » pour le règlement du conflit du Sahara.
De son côté, le Maroc s’est toujours montré solidaire avec son allié français en prenant position à ses côtés dans les dossiers chauds de la planète comme ce fut le cas dans la crise malienne ou dans les dossiers syrien et israélo-palestinien. Entre Rabat et Paris, la convergence des vues est donc toujours au rendez-vous.