Libye : Le gouvernement Theni rejeté par le Parlement
La Libye ne semble pas prête de sortir de sa crise politique .C’est ainsi que jeudi, le Parlement a rejeté le nouveau gouvernement composé par le Premier ministre, Abdallah al-Theni. A la place, cette instance a demandé au chef du gouvernement de former un cabinet de crise plus restreint.
S’il est incontesté au sein de la communauté internationale, Abdallah al-Theni ne peut pas en dire autant au niveau local. Pour preuve, le Parlement libyen ne veut pas de l’équipe exécutive qu’il vient de monter. A la place, les élus préconisent la constitution d’un cabinet plus restreint. Selon un des leurs « les députés ont décidé de renouveler leur confiance à al-Theni pour qu’il forme un nouveau gouvernement de crise restreint », a-t-il indiqué sous le couvert de l’anonymat. Ajoutant que, « le Parlement a voté jeudi en faveur d’un gouvernement d’une dizaine de portefeuilles, au lieu des 18 proposés mercredi par le Premier ministre ».
Pour rappel, c’est le Parlement qui a chargé Abdallah al-Theni, le Premier ministre sortant, de constituer un nouveau gouvernement restreint. La précédente équipe ne comprenait pas moins d’une trentaine de portefeuilles.
A vrai dire, les autorités libyennes ne contrôlent pas réellement le pays à cause de la multiplication des milices.D’ailleurs, le Parlement et le gouvernement sont contraints de siéger dans l’est de la Libye, Tripoli étant truffé de groupes armés. Certains de ceux-ci, réunis dans une coalition, contestent le gouvernement Theni et le Parlement élu. Il s’agit, entre autres, de milices islamistes et celles de la ville de Misrata (à l’est de Tripoli), qui contrôlent désormais la capitale après s’être emparés de l’aéroport sous contrôle des groupes armés pro-gouvernementaux de Zenten (au sud-ouest de Tripoli).
Par ailleurs, une autre coalition de milices, dénommée Fajr Libye (Aube de la Libye) a constitué un gouvernement parallèle à Tripoli, avec, à sa tête, Omar al-Hassi. Cette équipe a réhabilité l’ancienne Assemblée libyenne, le Congrès Général National (CGN). Pourtant, son mandat devait, en théorie, expirer du fait de l’élection de l’actuel Parlement.