Tunisie : Repenser le modèle de développement économique

Tunisie : Repenser le modèle de développement économique

Dans un récent rapport présenté mercredi, la Banque Mondiale a invité la Tunisie à repenser son modèle de développement économique afin d’achever la révolution.

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En effet, Tunis passe certes par une transition historique, mais son modèle économique demeure caduc. Cette réalité empêche le pays d’exploiter son immense potentiel.

En parlant de potentiel, il faut souligner que la jeunesse tunisienne, de par l’excellence de sa formation, constitue « une pièce maîtresse » dans la réussite des projets qui touchent l’économie.

Les changements politiques des trois dernières années prouvent que la Tunisie est tout à fait capable d’abandonner une économie dépourvue d’ouverture pour s’inscrire dans une nouvelle ère.

Ainsi, le rapport indique-t-il clairement que la seule façon de créer de meilleurs emplois et davantage de possibilités en Tunisie, c’est de rompre avec le modèle économique actuel. Autrement dit, ce pays est appelé à respecter les règles de la concurrence et à bannir la corruption de son circuit social afin d’attirer plus d’investissement et de créer des emplois mieux rémunérés.

« La Tunisie a plus à offrir que des emplois peu rémunérateurs et précaires », a souligné l’un des présentateurs du rapport de la BM pour montrer tout le potentiel dont regorge le pays

Pour se faire, l’institution internationale préconise la levée des restrictions imposées aux entreprises à l’entrée et la simplification du cadre réglementaire dans lequel elles opèrent. Elle propose également une réforme du secteur bancaire, agricole et de la politique industrielle en vue de stimuler la croissance et de favoriser la création d’emplois de qualité.

Selon l’avis d’un sociologue tunisien,« il n’y a pas de raison que la Tunisie stagne au-dessous de son potentiel de performance ou que les Tunisiens aient peu d’opportunités économiques alors que le pays bénéficie d’une main d’œuvre qualifiée, d’infrastructures de taille et d’une position stratégique sur le plan de la géographie ».

Martin Levalois

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