Le FMI au secours de la Guinée très affectée par Ebola
La propension et la propagation de l’épidémie d’Ebola, ainsi que le flux abondant en matière de finance inquiètent plus d’un Guinéen.
Selon le dernier bilan publié vendredi à Genève par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’épidémie de fièvre hémorragique partie de Guinée en décembre 2013 a fait à ce jour 4033 morts, dont 778 en Guinée où 1350 cas ont été déclarés.
Ebola ne se résume pas uniquement à une question de morts, mais nécessite également un important fonds de ressources financières afin d’y faire face et de garder le cap par rapport au redressement de l’économie.
En effet, comme l’a souligné la directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), « le virus Ebola menace d’inverser les progrès réalisés par ce pays au cours des dernières années dans le développement économique et la réduction de la pauvret ».
En rappel,la faible performance des indicateurs économiques et sociaux de la Guinée au cours des dernières années n’ont pas permis de réduire l’incidence de la pauvreté qui était de 55,2% en 2012 contre 53% en 2007 et 49% en 2002.
Malgré toutes les ressources dont dispose la Guinée, elle reste dans une situation inquiétante de pauvreté et de sous-développement.La frustration et l’impatience légitimes de sa population sont sources de mouvements sociaux pour plus de liberté, de démocratie et de bien-être. A cette situation s’ajoute le traumatisme que cause le virus Ebola au milieu de la population.
Ainsi, pour éradiquer cette épidémie de la Guinée, Bah Oury propose de s’inspirer de l’exemple du Brésil dans sa politique sociale de lutte contre la pauvreté qui « consiste à proposer de l’argent ou des vivres aux familles qui accepteront de déclarer les personnes malades afin de limiter la propagation de la maladie ».