Mauritanie : Record battu par la presse électronique
Du fait de la rude concurrence de la presse électronique, les journaux papiers sont menacés de disparition en Mauritanie.
La presse papier traverse ces derniers temps une véritable agonie avec deux à trois quotidiens et des anciens hebdomadaires qui maintiennent encore le cap.
A ce rythme et à terme, la presse papier indépendante, à laquelle l’Etat reproche son insoumission, risque tout simplement de mettre la clé sous le paillasson.Certains opérateurs accusent les autorités d’avoir programmé la mise à mort des journaux papiers en asséchant les sources de financement de la presse privée et en interdisant aux administrations publiques de souscrire à des abonnements ordinaires et de soutien à son profit.
La perception des dirigeants politiques vis-à-vis des médias a grandement déterminé les rapports qui ont existé entre ces deux entités en Mauritanie. Ces relations, marquées par la crainte et la méfiance, ont lourdement pesé dans l’évolution des média.En général, l’information était perçue comme un domaine sensible au même titre que la Sécurité ou la Défense nationale. Ainsi, depuis l’indépendance du pays en 1960, les dirigeants politiques se sont-ils évertués à assurer le contrôle des organes d’information.
Cette situation est jugée intenable par les acteurs du milieu, eu égard au grand rôle de ladite presse dans le combat démocratique en Mauritanie lors des trente années écoulées.
Pour alerter sur cet état de fait, les promoteurs du secteur mènent des actions dont la finalité vise à proposer des solutions allant dans le sens du renforcement de la presse papier.
En Mauritanie le jeu de séduction de la presse électronique est bien plus attrayant que celui des journaux papiers.