Burkina Faso : La crise politique fait chuter la croissance de 6,8 % à 5,1%
La croissance économique sera impactée par les manifestations de fin d’octobre qui ont chassé Blaise Compaoré du pouvoir. Initialement prévue pour être à hauteur de 6, 8%, la croissance du Burkina Faso va chuter de 1,7 point pour ne se retrouver qu’à 5,1%. Cette annonce a été faite ce jeudi 04 décembre dans la capitale Ouagadougou par le gouvernement.
Au cours d’une conférence de presse, le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, a fait savoir que d’une manière ou d’une autre, les mouvements de rues ont eu raison de la croissance économique. Selon lui, les manifestations de contestation politique qui ont été organisées durant l’année 2014 ont été soldées par cette baisse qui s’explique par l’immobilisme des investisseurs.
La crise politique qui a secoué le pays, a également engendré la baisse des recettes au niveau des douanes et des impôts mais ne compromet pas le respect des dépenses de souveraineté. « L’Etat sera en mesure de payer les salaires, les bourses durant la transition, de rembourser la dette intérieure du pays au plus tard au premier trimestre de 2015 », a rassuré M. Sanon.
«Là où la capacité de l’Etat va baisser, c’est pour le financement de l’investissement», a-t-il insisté, avant de solliciter l’accompagnement des partenaires en développement. Au cas où l’appui des partenaires ferait défaut Jean Gustave Sanon dit que, « ça sera vraiment un budget d’austérité, c’est-à-dire que nous allons essayer de vivre à la hauteur de nos moyens ».
Le budget 2015 sera adopté par l’assemblée intérimaire d’ici à janvier, a annoncé le ministre des Finances.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est attendue la semaine prochaine pour mieux analyser la situation économique du Burkina Faso.