La Tunisie et la France scellent la coopération économique et sécuritaire
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a débuté ce mardi 07 avril 2015, une visite d’Etat de deux jours en France. Ce séjour français va permettre aux deux Etats de renforcer leur coopération économique et sécuritaire. « La France et la Tunisie sont liées par l’histoire et veulent aujourd’hui construire ensemble l’avenir », a déclaré mardi le président français François Hollande.
La France peut par de multiples façons assurer sa coopération sécuritaire, économique et financière avec la Tunisie, d’abord avec la conversion d’une partie de la dette tunisienne en vertu d’un accord signé aujourd’hui, a ajouté Mr Hollande.
Il s’agit aussi, insiste-t-il, du rôle que peuvent assurer les entreprises françaises installées en Tunisie et du rôle que peut que jouer la France dans la mobilisation de l’Europe et de la communauté internationale. François Hollande a laissé entendre que la France encouragera ses hommes d’affaires à investir en Tunisie.
De son côté Caid Essebsi a mis en évidence « l’œuvre immense » qui attend d’être réalisée en Tunisie et les grands défis socioéconomiques auxquels le pays fait face.
« Nous nous mettrons au travail avec courage et lucidité », a-t-il soutenu. « Le pays est plutôt en voie de démocratisation et il est au début de son processus », souligne-t-il, avant d’ajouter que la priorité sera ainsi accordée au développement socioéconomique avec comme préalable la lutte contre le terrorisme qui, a-t-il encore insisté, demande un soutien international.
Soulignons que plusieurs chefs d’entreprises tunisiens accompagnent d’ailleurs Béji Caïd Essebsi.
Notons que la France reste le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur extérieur. Environ 300 entreprises françaises sont implantées en Tunisie. La France est également le premier bailleur de fonds bilatéral et le premier pays pourvoyeur de touristes.
Béji Caïd Essebsi et François Hollande se sont vus récemment à Tunis lors du déplacement du président français pour la marche contre le terrorisme du 29 mars dernier. C’était au lendemain de l’attentat du musée du Bardo revendiqué par l’organisation Etat islamique dans lequel 22 touristes, dont quatre Français, ont été tués.