Le TEC CEDEAO plus profitable aux pays de l’UEMOA selon Abdoulaye Diagne

 Le TEC CEDEAO plus profitable aux pays de l’UEMOA selon Abdoulaye Diagne

Le 1er janvier 2015, le tarif extérieur commun (TEC) est entré en vigueur dans les pays membres de la CEDEAO. Après un trimestre d’application, le consultant international en commerce et stratégie de développement, Abdoulaye Diagne, s’est planché sur les impacts potentiels sur les économies des pays de la zone.

CEDEAO

C’est au travers d’une communication  sur le thème « Effets potentiels du TEC CEDEAO sur les économies de la Région », présentée le samedi 11 avril à Dakar, lors d’une matinée d’information organisée par le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) et la fondation Friedrich Ebert.

Dans sa présentation, Abdoulaye Diagne a fait ressortir les concepts de réarmement tarifaire pour les pays de la zone UEMOA et de désarmement tarifaire pour les autres états de la CEDEAO. L’appréciation du TEC laisse apparaître que « pour les pays de l’UEMOA, il y a eu un réarmement tarifaire parce que pour certains produits, on passe de 20 à 35% », a laissé entendre Mr Diagne. Ce réarmement tarifaire concerne les produits comme « les pommes de terres, les oignons, les huiles végétales raffinées, les saucisses, saucissons, biscuits, et les tissus en wax », a-t-il précisé.

Quant aux autres pays non membres de l’UEMOA, M. Diagne estime qu’il y a eu un désarmement tarifaire et la suppression des restrictions quantitatives. « Ces pays avaient des politiques commerciales nationales libres », a expliqué le consultant.

Il a pris l’exemple du Nigéria qui avait des taux de douane très élevés pouvant atteindre parfois 100%. « Ces pays ont été obligés de baisser leur droit de douane à un taux maximum de 35% », a-t-il indiqué.

Concernant les effets du TEC sur les échanges commerciaux, Mr Diagne a analysé qu’il y aura une légère contraction des importations en provenance des pays tiers. Un effet positif est noté concernant l’intégration avec un marché passant de 80 millions à 300 millions de consommateurs.

Abdoulaye Diagne recommande entre autre une application harmonisée et coordonnée du TEC au niveau de tous les pays de la CEDEAO sans compter un système de suivi et de veille sur son application effective.

Aliste Flandrain

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