Cameroun: Célérité au port de Douala
Dans l’objectif de décongestionner le port de Douala, le gouvernement camerounais a suggéré l’accélération dans le traitement des dossiers à tous les acteurs de la plateforme portuaire de Douala. Cette prescription a été faite par le ministre des Transports, Robert Nkili, lors de sa visite dans la capitale économique du Cameroun.
La congestion du port de Douala provoque non seulement l’étouffement de l’économie camerounaise mais a également un impact sur les économies sous régionales, avance le ministère des transports. Après avoir relevé l’importance de cette décision le ministre Robert Nkili a exhorté la communauté portuaire de « travailler en parfaite synergie dans un dialogue constructif » à travers des concertations régulières arrêtées de manière consensuelle.
Il a donc demandé à chacun des acteurs « de n’assurer que des prestations pour lesquelles il est détenteur d’un acte réglementaire et d’abandonner la confusion des rôles ». Le ministre des Transports a insisté sur le fait que « la fluidité pérenne de l’espace portuaire de Douala passe nécessairement par une intensification et un renforcement de la collaboration entre les différents acteurs de la place portuaire sous l’égide des autorités ».
Cette mesure intervient au lendemain du lancement de la vente aux enchères des marchandises ayant passé plus de trois mois dans l’espace portuaire, opération conjointement initiée par la Direction générale des douanes (DGD), la Douala international terminal (DIT) et le Port autonome de Douala (PAD).
Faisant le bilan à mi-parcours de la vente aux enchères lancées le 20 avril dernier et qui vise à dégager l’espace portuaire d’un millier de conteneurs abandonnés, le directeur général de DIT Jakob Sidenius, a indiqué que 200 conteneurs en long séjour ont été enlevés normalement par leurs propriétaires ou ayant droits et qu’environ 100 conteneurs devraient être évacués chaque semaine.
Soulignons que 95% des exportations et des importations du Cameroun passent par le port de Douala qui focalise également 80% du volume des marchandises centrafricaines et tchadiennes.