Afrique: Les flux illicites de capitaux inhibent le développement
Début ce lundi à Johannesburg en Afrique du Sud d’une conférence intitulée « Transparence financière et droits de l’homme en Afrique: Favorises de meilleures possibilités économiques nationales et régionales en Afrique à travers les droits de l’homme et de la transparence financière ». Pendant une semaine des experts internationaux et africains des droits de l’homme et des flux financiers illicites vont discuter des liens entre la transparence financière et les droits de l’homme en Afrique.
Selon Global Financial Integrity (GFI) les sorties illicites de capitaux représentent 5,5% du PIB annuel en Afrique sub-saharienne. « Les flux financiers illicites représentent le plus gros problème économique des pays en voie de développement, » a déclaré le Président de GFI, Raymond Baker, spécialiste du crime financier.
« En plus de priver l’Afrique d’énormes capitaux, ces sorties illicites minent la responsabilité et la stabilité du gouvernement, étouffent la mobilisation des ressources intérieures, et entretiennent les inégalités économiques », regrette le GFI qui souligne que ces sorties illicites de capitaux représentent un défi majeur pour le respect des droits économiques et des droits de l’homme.
Sont réunis dans la capitale sud-africaine des décideurs, des institutions multilatérales ainsi que la société civile pour réfléchir sur des voies juridiques, théoriques et de soutien pour tirer parti de ces liens dans le but d’engendrer un changement à la fois en Afrique et dans le monde entier.
Organisée par Global Financial Integrity (GFI) en collaboration avec la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) et l’institut des droits de l’homme de l’Association internationale du barreau (IBAHRI), cette conférence de Johannesburg s’appuie sur la Déclaration de New Haven sur les droits de l’homme et l’intégrité financière, qui a reconnu que « les droits de l’homme et l’intégrité financière internationale sont intimement liés. »
En effet cette déclaration fait ressortir que l’argent qui sort illicitement de l’Afrique est beaucoup plus conséquent que l’ensemble de l’aide publique au développement, avant de souligner que ceci « aggrave considérablement la pauvreté et l’oppression dans de nombreux pays en voie de développement ».