Togo / Sommet de l’UA : Associer la sécurité à l’économie maritime

Togo / Sommet de l’UA : Associer la sécurité à l’économie maritime

dusseyA la veille du sommet extraordinaire des chefs d’état et de gouvernement des pays membres de l’Union Africaine (UA), prévu du 02 au 07 novembre prochain à Lomé, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey a déclaré mardi, que 38 pays africains sont des Etats côtiers et donc menacés par la piraterie maritime.

Lors d’une Conférence de presse sur les préparatifs en cours du sommet de l’UA sur la sécurité maritime et le développement en Afrique, le ministre a précisé a précisé qu’en moyenne, une attaque de pirates est recensée chaque semaine dans le Golfe de Guinée qui est devenu le nouveau centre de gravité de la piraterie maritime en Afrique.

L’organisation panafricaine a décidé de lui consacrer un sommet extraordinaire, en vue d’identifier les approches et solutions à adopter pour endiguer le phénomène mais aussi pour mettre au point des stratégies pour mieux mettre à profit les opportunités économiques qu’offre l’Océan.

«La Conférence de Lomé entend faire de l’espace maritime le levier principal du développement économique et social de l’Afrique», a déclaré Dussey, précisant que «les chefs d’Etat se réuniront à Lomé pour définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine».

L’enjeu du sommet de Lomé est de doter l’Afrique d’une charte, ce qui constitue un indicateur de réussite, a laissé entendre le ministre Robert Dussey.

Le conseiller à la mer du président togolais, Stanislas Baba a renchérit que l’ambition de Faure Gnassingbé, est qu’au terme de la conférence de novembre, l’Afrique puisse disposer d’une charte sur la sécurité maritime en Afrique. Une première en la matière avec «des mesures concrètes, soutenues par la communauté africaine et internationale, afin d’éradiquer le mal et d’offrir au continent les meilleures chances de développement», a-t-il ajouté.

Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre togolais, Arthème Ahoomey-Zunu estime que «l’heure n’est plus aux recommandations mais à l’action».

«Si la piraterie maritime et les trafics en tous genre seront au centre des débats, les autorités togolaises souhaitent également évoquer le problème de la pêche illicite qui prive tout un secteur de revenus. Enfin, l’ambition du sommet sera aussi de parler développement», a martelé le chef du gouvernement togolais.

En Afrique, 90% des exportations et des importations sont effectuées par la voie maritime. Les recettes maritimes représentent jusqu’à 20% des budgets nationaux des pays africains, d’où la nécessité de sécuriser ce fleuron de l’économie continentale.

Aliste Flandrain

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