Le FMI s’implique dans la relance de l’économie du Burkina Faso
Le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué la première avance de 32,3 millions de dollars d’un prêt accordé au Burkina Faso, a annoncé lundi, le ministère burkinabé de l’Economie et des Finances.
C’est un premier décaissement sur un total d’environ 39,52 millions de dollars, dans le cadre du programme triennal soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. Cet appui entre dans le cadre des deuxième et troisième revues des résultats économiques obtenus par le Burkina Faso.
«Le FMI a aussi émis un avis favorable à la demande d’augmentation des ressources mises à disposition du Burkina Faso, au titre de l’accord ainsi que la demande de modification de critères de réalisation formulée par les autorités burkinabé», a fait savoir le ministère.
L’accord triennal soutenu par la FEC d’un montant total d’environ 41,9 millions de dollars, (soit 45 % de la quote-part du Burkina Faso) a été approuvé en décembre 2013.
Analysant la situation économique, le FMI a déploré la faiblesse des recettes et les retards dans le décaissement de l’aide budgétaire, qui ont «forcé une compression pro-cyclique des dépenses, surtout de l’investissement public».
Parallèlement des actions sont menées au Burkina Faso, pour relancer l’économie après les tragiques évènements d’octobre 2014.
Le Gouvernement burkinabé a décidé d’investir environ 21 milliards de F CFA pour la construction d’un nouveau dépôt d’hydrocarbures à Péni, à l’Ouest du pays.
Selon la Société nationale des hydrocarbures (Sonabhy), l’objectif est de «se rapprocher de la réglementation nationale en matière de stock de sécurité et satisfaire les besoins en stockage jusqu’en 2025. Il était devenu impératif pour la Sonabhy d’envisager dans un premier temps, la mise en place de 60 jours de stock de sécurité et 30 jours de stock de roulement».
D’après les explications de Gambetta Aboubakar Nacro, Directeur général de la Sonabhy, «le dépôt de Péni (30 hectares) a été choisi car sa desserte est aisée par la route, le chemin de fer et le pipeline en provenance de la Côte d’Ivoire ».
Par ailleurs, l’agence de notation financière Standard & Poor’s a maintenu la note du Burkina Faso, à «B-/B», avec des perspectives stables en 2016, tout en relevant une légère dégradation des indicateurs macroéconomiques en 2015 dans ce pays.