Prochaine reprise des transferts d’argent entre le Kenya et la Somalie
Le président kenyan, Uhuru Kenyatta a ordonné ce jeudi 18 juin, à la Banque centrale de réglementer l’activité du secteur des entreprises de transferts de fonds vers la Somalie.
C’est un préalable à la reprise de ces opérations suspendues depuis l’attaque de l’université de Garissa en avril par de présumés Shebab somaliens.
Dans un communiqué publié à l’occasion du début du mois Saint de Ramadan, le président Uhuru Kenyatta dit avoir « donné des instructions à la Banque centrale du Kenya d’édicter une réglementation sur les opérations » des entreprises de transferts d’argent, qui permettront « de lever leur suspension».
Treize entreprises de transferts de fonds sont concernées par cette décision, mais aucune date n’a été donnée par la présidence kenyane pour la reprise de leurs activités.
Suite à l’attaque de Garissa (nord-est du Kenya) qui avait fait 148 morts, dont 142 étudiants, le 2 avril, Les autorités kényanes avaient dans la foulée ordonné le gel des comptes bancaires de 85 personnes ou entités soupçonnées de liens avec les Shebab, dont les entreprises de transfert d’argent, ainsi que des ONG, les empêchant de facto d’opérer.
Cette mesure avait été décriée par des ONG et une population somalienne s’estimant victime d’une « punition collective ». Une importante communauté somalienne vit au Kenya et, faute de système bancaire en Somalie, ces entreprises lui sont indispensables pour envoyer des fonds vitaux à leurs proches restés dans leur pays, livré au chaos depuis plus de vingt ans.
A l’occasion du Ramadan, au cours duquel les Shebab intensifient généralement leurs attaques, le président Kenyatta a également appelé les Musulmans au Kenya, « à rester vigilants, et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour coopérer pleinement avec les agences de sécurité ».