Le constructeur automobile français PSA s’implante au Maroc
PSA Peugeot Citroën a paraphé vendredi un accord avec le Maroc afin d’y construire une nouvelle usine destinée à produire des voitures pour le marché africain, une démarche industrielle qui s’inscrit directement dans la stratégie d’internationalisation du groupe.
Peugeot aura désormais un pied en Afrique. En signant vendredi à Rabat l’accord de partenariat entre le gouvernement marocain et le constructeur automobile français PSA, Carlos Tavares, le PDG du groupe s’est félicité de l’aboutissement de ce dossier. Signe de l’importance stratégique du dossier, le roi du Maroc, Mohamed VI, a lui-même assisté à la signature de ce partenariat.
Cet investissement industriel dont le budget total atteint les 557 millions d’euros, sera basé au niveau de la zone franche de Kenitra, ville située au nord de la capitale marocaine. Le financement de ce projet intervient à un moment clé dans le développement du groupe automobile français. En effet, à peine sorti du rouge, le constructeur tricolore a décidé de préparer l’avenir et d’investir dans le royaume chérifien afin d’accélérer son offensive commerciale sur les marché d’Afrique et du Moyen Orient, tout en réduisant ses coûts de production.
Pour beaucoup, la construction de cette usine permettra à PSA de renforcer son offre de véhicules plus compétitifs. Cela ouvrira aussi à la marque au lion de nouveaux marchés émergents, limitant ainsi sa dépendance à une Europe devenue mature et où les coûts de production csont élevés.
En bouclant cet accord commercial gagnant-gagnant avec le Maroc, PSA Peugeot Citroën devient le deuxième groupe automobile français à s’implanter au Maroc. Le constructeur Renault dispose en effet depuis 2012 d’une méga-usine automobile dans le nord du Maroc. L’usine Renault-Tanger a produit près de 300.000 véhicules en 2014, exportée presque en totalité en Europe et dans les pays du pourtour méditerranéen.
Selon des sources proches du dossier, la construction de l’usine Peugeot-Citroen nécessitera près de quatre ans. Le début de la production est programmé pour 2019, avec 90.000 véhicules par an au départ.